Mot du curé
La terrible actualité de notre monde, conjuguée à une météorologie pas forcément la plus enthousiasmante du calendrier, pourrait noyer l’espérance qui nous habite.
Rien en vue ne semble éclairer la passe sombre du moment. Alors il est bon d’interroger la notion de devoir. Ce vocabulaire que je m’interdis en prédication (il faut, on doit) peut pourtant s’enraciner dans le quotidien de notre foi. Si nous revendiquons la foi en Jésus ressuscité, alors nous avons bien un devoir d’espérance. « Nous n’avons fait que notre devoir » (Luc 17, 10). Voilà la réponse suggérée par Jésus à ceux qui pensent avoir la foi pour en tirer récompense. C’est un devoir qui ne pèse pas pourtant car il y a de la joie à croire, joie qui sourd en espérance d’un avenir meilleur quand le présent semble nous contredire. Le devoir de nourrir sa famille pèse-t-il aux parents, pour peu qu’ils aient un minimum d’équilibre personnel ? Non bien sûr, trop heureux de voir grandir leurs petits, de sentir que par eux s’affermit et croît toute la famille humaine lorsqu’est ainsi cultivée la joie d’être ensemble. Le monde a besoin de notre foi et de notre charité inventive pour trouver une bonne raison d’espérer. Dieu attend de nous d’espérer pour tous.
Abbé Guillaume Caous
Bulletin N° 179 - Novembre 2024