Mot du curé

Le mois dernier, notre pape nous a lancé encore un défi pour nous tenir au plus près de l’annonce de l’évangile. Si son exhortation Laudate Deum peut sembler un peu sévère pour les populations occidentales dont nous sommes, elle nous rappelle aussi l’urgence de la situation. Même si un point de non-retour est atteint, la fin espérée attend de nous une responsabilité accrue pour être heureuse.
Qu’une poignée d’enfants gâtés oblige une majorité écrasante à vivre dans la misère, voilà de quoi se secouer pour ne pas être confondus au dernier jour. « Non confondar in aeternum » : j’aime beaucoup cette finale victorieuse du Te Deum, si pleine d’espérance mais si menaçante dans sa tonalité quand nous lançons cette hymne glorieuse au terme de la vieille année ou pour entrer dans les fêtes de saint Yves à la paroisse. Tout est grâce mais il dépend de nous de faire fructifier, en renonçant davantage à nous-mêmes et en essayant de retrouver une forme de petitesse évangélique où le partage et la solidarité ont davantage d’importance, où la réduction des moyens nous tourne davantage vers les autres. Puisque le cycle liturgique nous oriente vers les fins dernières en ce mois de novembre, que le désir d’une communion nouvelle nous fasse trouver les gestes qui sauront témoigner de notre souci du salut de tous.

Le Mouezh Bulletin N° 167 – novembre 2023